Ce projet a été réalisé avec le centre d’artistes DARE-DARE pour l’événement PASSEPORT, un parcours artistique dans la Petite-Bourgogne et Saint-Henri. Les membres du public ont marché de station en station avec un passeport vierge pour aller à la rencontre des dix artistes, qui ont créé une œuvre dans leur cahier. Pour l’édition de 2024, les interventions artistiques devaient mettre en évidence la culture des coupures et de la frugalité qui nous est perpétuellement imposée.
Précarité, coupure, restriction, austérité... Ces mots évoquent pour moi le trouble alimentaire restrictif dont j’ai souffert pendant de nombreuses années. Après plusieurs mois de thérapie, mon parcours de guérison tire à sa fin. Me départir des vêtements qui ne me font plus mais que j’aime toujours est une étape de mon rétablissement dont la portée symbolique est importante. Inspirée par mon besoin de célébrer ma force et ma résilience en m’opposant aux règles restrictives du trouble alimentaire, j’ai orné d’une multitude de broderies et de dessins colorés un jean devenu trop petit que j’ai adoré, porté, soigneusement lavé et dont j’ai pris soin lors des dernières années. Dans le cadre de l’événement PASSEPORT, j’ai découpé devant chaque personne détentrice d’un livret une partie de mon jean décoré pour ensuite la fixer sur une des pages du cahier. À côté de la parcelle de tissu, j’ai écrit une courte phrase remerciant le participant ou la participante de m’aider à faire le deuil du trouble en acceptant mon offre.
En opposition à l’idée de la frugalité, j’ai proposé celle de l’abondance par l’exploration d’une esthétique d’accumulation de couleurs, de textures et de motifs. J’ai rencontré les personnes participantes dans un esprit de joie afin de leur offrir une partie de mon jean transformé en œuvre et ainsi poursuivre mon processus de guérison dans la gaieté et la sérénité. Mon intention était de sensibiliser les gens à propos des répercutions possibles de la privation sur l’esprit et le corps.
Précarité, coupure, restriction, austérité... Ces mots évoquent pour moi le trouble alimentaire restrictif dont j’ai souffert pendant de nombreuses années. Après plusieurs mois de thérapie, mon parcours de guérison tire à sa fin. Me départir des vêtements qui ne me font plus mais que j’aime toujours est une étape de mon rétablissement dont la portée symbolique est importante. Inspirée par mon besoin de célébrer ma force et ma résilience en m’opposant aux règles restrictives du trouble alimentaire, j’ai orné d’une multitude de broderies et de dessins colorés un jean devenu trop petit que j’ai adoré, porté, soigneusement lavé et dont j’ai pris soin lors des dernières années. Dans le cadre de l’événement PASSEPORT, j’ai découpé devant chaque personne détentrice d’un livret une partie de mon jean décoré pour ensuite la fixer sur une des pages du cahier. À côté de la parcelle de tissu, j’ai écrit une courte phrase remerciant le participant ou la participante de m’aider à faire le deuil du trouble en acceptant mon offre.
En opposition à l’idée de la frugalité, j’ai proposé celle de l’abondance par l’exploration d’une esthétique d’accumulation de couleurs, de textures et de motifs. J’ai rencontré les personnes participantes dans un esprit de joie afin de leur offrir une partie de mon jean transformé en œuvre et ainsi poursuivre mon processus de guérison dans la gaieté et la sérénité. Mon intention était de sensibiliser les gens à propos des répercutions possibles de la privation sur l’esprit et le corps.
Photographie 1 par Camille Gladu-Drouin, photographies 2 à 12 par Marie Lemieux, photographies 13 et 14 par Kyra Revenko
